Quand nous aimons, nous sommes moins bien protégés contre la douleur lorsque nous vivons une rupture amoureuse. Perdre l’autre, c’est perdre aussi une partie de soi-même.
Certaines personnes parviennent à se consoler, à être soutenues, à se reconstruire et à aimer à nouveau. Pour d’autres, la rupture peut être vécue comme difficile, déchirante, voire traumatisante. Certaines personnes n’arrivent pas (ou plus) à avancer et peuvent se perdre elles-mêmes.
Lorsque nous vivons un chagrin d’amour, nous sommes confrontés à nous-mêmes, à notre solitude, à notre manière d’aimer et d’être aimé.
Le chagrin d’amour révèle une autre compréhension de nous-même
Le chagrin d’amour révèle une autre compréhension de nous-même. Certaines personnes répètent les mêmes comportements, les mêmes histoires, les mêmes schémas, avec toujours, la même finitude, une rupture en souffrance.
La rupture amoureuse et la solitude qui l’accompagne peuvent réactiver des angoisses de perte. La rupture peut toucher notre narcissisme : nous nous sentons, par exemple, moins désirés. Elle peut également provoquer des symptômes anxieux et dépressifs.
La rupture peut réouvrir des blessures d’amour que nous avons connu durant notre enfance. Le sentiment d’être abandonné ou rejeté par ses parents suite à un événement de vie dramatique, un divorce, insuffisamment préparé ou vécu douloureusement par nous-même, un désinvestissement des parents dans l’éducation de leur enfant, des défaillances comportementales (cf. maltraitance, négligence, etc.), des hospitalisations répétées qui contraignent à se séparer momentanément, etc.
Dans le couple, les blessures d’amour peuvent favoriser et renforcer notre dépendance à notre partenaire ou, à l’inverse, nous amener à être fuyants, par peur de s’engager dans une relation durable.
Trouver l’équilibre commence d’abord par un travail sur soi-même
Trouver l’équilibre dans une relation amoureuse commence d’abord par un travail sur soi-même. Être en paix avec soi-même est essentiel pour mieux comprendre ses besoins et définir le type de relation que nous recherchons.
Un suivi psychologique peut être d’une grande aide. Il permet de gérer la douleur, de surmonter les émotions négatives et de se reconstruire. Ce soutien aide à prendre du recul, à comprendre les dynamiques de la relation passée, et à se préparer à de futures relations plus saines et épanouissantes.
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Aurore Jurga – Psychologue
