« Nous sommes, par définition pourrait-on dire, des êtres sociaux. Autrui, réel ou imaginé » [….]. Nous avons besoin de l’autre comme ami, comme amant, pour nous rassurer, pour nous aider, pour nous apprendre et nous passons la majeure partie de notre temps en compagnie et en interaction avec autrui. » (extrait de Delouvée, 2018 sur les relations interpersonnelles, psychologie sociale, page 155).
Mais nos relations interpersonnelles sont-elles toutes bénéfiques ?
Les relations empathiques et bienveillantes ont des effets positifs sur notre bien-être psychologique et notre santé en général.
L’empathie permet de sortir de notre propre cadre de référence pour accueillir l’état psychologique de l’autre. Elle offre une écoute, une attention et une compréhension à l’égard de l’autre, sans pour autant s’identifier à son vécu et vivre ses émotions et ses expériences.
Autrement dit, l’empathie nous invite à écouter chaque personne à un instant précis. Elle nous permet de passer d’une situation globale à une situation spécifique, ce qui nous aide à ne généraliser.
Elle permet d’élaborer des critiques constructives, sans laisser place au jugement négatif qui peut nous impacter vite émotionnellement.
En outre, l’empathie favorise l’ouverture d’esprit et diminue les comportements autocentrés. Elle nous aide à réagir de manière posée, sans laisser place à l’impulsivité par exemple.
La bienveillance, quant à elle, nous aide à observer davantage les aspects positifs de soi et de l’autre, sans comparer, ce qui améliore l’estime de soi.
Par le soutien, le sourire, l’attention apportée, la patience ou encore par des gestes tendres, la bienveillance nous invite à prendre soin de soi et de l’autre. Elle nous invite à une meilleure identification de nos besoins et de nos désirs et à respecter les besoins et désirs de l’autre.
Elle offre des échanges singuliers et non directifs, ce qui favorise des relations plus humaines et plus sereines. Ces liens affectueux et sécurisants favorisent aussi par ailleurs la résilience : une main tendue peut aider l’autre à se relever.
La bienveillance ne signifie pas être « trop bon » mais chercher un équilibre et une juste distance dans son investissement affectif avec chaque personne qui nous entoure, de près comme de loin.
Ensemble, elles permettent d’offrir une qualité dans les relations interpersonnelles ainsi que dans les choix et les prises de décision, par la cohérence dans ce qui est dit, sans jugement. Elles nous aident aussi à identifier et à respecter nos limites ainsi que celles d’autrui. Enfin, elles nous apprennent à pardonner et à se libérer, à ne plus dépendre de l’animosité envers les personnes qui nous ont blessées suite à certains de leurs comportements.
Ainsi, la « compagnie » empathique et bienveillante peuvent être garantes d’un meilleur épanouissement personnel et social, tout au long de la vie.
Aurore Jurga – Psychologue