La bientraitance, démarche éthique et ouverte, est une préoccupation pour l’individu, notamment en matière de définitions mais aussi d’approches dynamiques dans l’accompagnement des populations fragilisées.
Bientraitance chez les personnes âgées
L’accompagnement des personnes âgées en maisons de repos et de soins est devenue une problématique au cœur de toute mon attention, non seulement parce qu’elles requièrent des aides et des soins de longue durée, mais aussi parce qu’elles seraient susceptibles de subir des actes de maltraitance.
Ma volonté est de mettre l’accent sur cette notion humaniste, dans un souci de promotion de l’autodétermination de la personne vieillissante, quelles que soient ses capacités fonctionnelles et cognitives, et de remise en question des pratiques gérontologiques existantes.
Recherche scientifique
Par une recherche exploratoire et essentiellement qualitative mise en place au sein de plusieurs maisons de repos et de soins, les résultats mettent en évidence une convergence de représentations (personnes âgées, familles et professionnels) centrées sur la bienveillance, la bienfaisance et la bienséance. La bientraitance passe par l’écoute du sénior, de ses besoins et de ses attentes, dans le respect de sa dimension humaine, singulière. Il en va de même pour les expériences de bonnes pratiques qui s’articulent autour d’une approche globale et individualisée de l’accompagnement de l’aîné, en promouvant son autodétermination, l’inclusion des familles, la collégialité du travail d’équipe, la remise en question ainsi que le respect de sa dignité, jusqu’en fin de vie.
Au-delà de la recherche, des obstacles à accompagnement bientraitant ont émergées et se traduisent davantage par des rapports relationnels complexes entre les acteurs de la triangulation. Le défaut d’information, de compréhension et de communication sont également révélés, pouvant limiter la qualité de l’accompagnement et de la relation, censée être basée sur la confiance. Des conditions de travail difficiles sont le résultat des exigences organisationnelles et parfois d’infrastructures inadaptées, elles en viennent à questionner la démarche éthique. Enfin, des expériences vécues de situations à risque de maltraitance sont remarquées. Néanmoins, une reconnaissance de ces conditions pathogènes est un pas en avant pour tendre vers la bientraitance.
Enfin, la proposition de pistes réflexives et constructives, en termes de projection à venir, semblent renforcer la thématique de la bientraitance d’une part, et de devenir un moteur de changement pour demain, d’autre part. Malgré la vision parfois fataliste de l’accompagnement des personnes âgées en maisons de repos et de soins, des acteurs de la triangulation souhaitent maintenir une approche individualisée de la personne âgée, plaçant celle-ci au centre de l’accompagnement. Ils soulignent la nécessité de travailler avec un personnel qualifié et en nombre suffisant, avec une meilleure coordination, collaboration et communication entre tous les services. Le droit à l’information et à l’intégration d’une vision commune, sur la qualité des soins et du prendre soin, participent à l’amélioration de l’accompagnement des résidents et du bien-être de chacun. Enfin, la recherche constante de bonnes pratiques suppose une prise de conscience sur le besoin de combattre la maltraitance des aînés et d’améliorer leur qualité de vie au quotidien.
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